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Fragiles et puissantes : Les femmes dans la société du XIXe siècle

Auteur(s) : Dauphin Cécile
Type : Chapitre/Extrait
Titre Collection : De la violence et des femmes
Langue : FR
Collation : P. 95-112
Mots-clés : VIOLENCE ; RELATIONS SOCIALES ; FEMME ; CRIMINALITE ; JURISPRUDENCE ; SOCIETE ; SEDUCTION.

Résumé/Sommaire :

Classes dangereuses, famille triomphante, un double "leitmotiv" traverse l’historiographie classique du XIXe siècle et y imprime un tragique effet de clair-obscur. Ainsi, l’ère de l’alphabétisation massive, du désenclavement des campagnes et du déploiement technologique aurait engendré sa propre pathologie : déséquilibre des sexes, naissances illégitimes, infanticides, dérèglements divers. Crime et misère avaient poussé comme fleurs empoisonnées sur la modernité nommée industrialisation et urbanisation. Dans ce tableau nourri de statistiques criminelles, de faits divers dénichés dans la Gazette des tribunaux,et dans la presse à grand tirage, de figures pittoresques sorties de l’imagination des Eugène Sue, Hugo ou Balzac, l’historiographie sait aussi ménager, en contre-point, des coins plus souriants de petites filles modèles, de maternité épanouie et d’intérieurs douillets. La révolution a démontré les risques pour les hommes d’un renversement de l’ordre dit naturel, et le code civil s’empresse de faire rentrer les mères à l’abri de l’autorité maritale. Elles sont alors sommées de prendre en charge l’éducation des futurs citoyens. La remise en ordre sociale et politique passe d’abord par l’ordre familial. Ainsi, la période issue des Lumières et de la Déclaration des Droits de l’Homme fait figure de temps de repli, voire d’enfermement pour les femmes. Sans surprise, les femmes sont donc assignées à jouer leurs rôles dans les coulisses de la vie domestique. Il arrive qu’elles fassent irruption sur la scène publique, hors des murs « protecteurs », emportées dans les errances vitales et suspectes de la rue. Pourtant, le scénario social ne se décrète pas. Les positions et les gestes des acteurs ne se déploient pas non plus de façon aléatoire. Si la violence a ses raisons et sa logique, il revient à l'historien de les restituer, d’en marquer les failles et les déraisons. Symptôme de crise certes, mais aussi composante de la norme, la violence appartient surtout à un régime plus durable, plus ordinaire, où se négocient les relations de pouvoir.

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N° de la microfiche : 043358



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