Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La greffe d'organes n'est pas une pratique récente. En effet, des données archéologiques ont montré que la greffe des dents était pratiquée par les égyptiens anciens, puis les grecs et ensuite les romains. Elle fut à l'honneur au Xème siècle grâce aux médecins musulmans. Pour leur part, les jurisconsultes musulmans ont abordé la question de transplantation d'organes (Imam Nawawi, Imam Charbini, Al Qazwini). Ainsi, il s'avère que la transplantation d’organes n'est pas une invention des temps modernes, et que l'humanité a déjà connu cette thérapeutique dans le passé. Certaines transplantations ont été abordées par les docteurs de la loi musulmans, voilà environ neuf siècles. Cependant, le XXème siècle a vu apparaître une activité scientifique d'une ampleur sans précédent dans l'histoire. L'un après l'autre, des défis sont surmontés, et on en vient ainsi à réussir des transplantations considérées jusque là irréalisables : greffes des reins, du cœur, des poumons, du foie, du pancréas, et enfin des tissus cérébraux et des organes génitaux. Depuis que la transfusion sanguine est devenue une pratique courante, les docteurs de la loi ont émis des avis juridiques la considérant légale, de même qu'ils ont déclaré licite l'autopsie. Ensuite, de nombreux avis favorables ont été prononcés par des instances islamiques à propos des sujets aussi variés que la greffe de la peau, de la cornée, le prélèvement d'organes sur des cadavres ainsi que la transplantation d'organes. Cette contribution aborde le problème de la transplantation des glandes et des organes sexuels, ainsi que le point de vue de la religion islamique envers différents cas de transplantation de ces organes.