Auteur(s) :
Yassine
Mohammad Naim
Collectivite(s) Auteur(s) :
Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO)
Type : Chapitre/Extrait
Titre Ouvrage collectif :
Transplantation de certains organes humains du point de vue de la Charia
Année de Publication :
1999
Langue : FR
Collation :
P. 77-105
Mots-clés :
ISLAM ; MÉDECINE ; GREFFE CHIRURGICALE ; TRANSPLANTATION D’ORGANE ; CELLULE ; ENCÉPHALE ; OULAMA ;
CHARIA ; CELLULE CÉRÉBRALE ; CELLULE NERVEUSE.
Pour formuler la solution légale qu'appellent les greffes de cellules cérébrales et nerveuses, il convient au préalable de trancher une question principale : il faudrait connaître la source première des activités de l'individu telle que la réflexion, la sensibilité, l'affectivité, mais aussi les traits caractéristiques qui distinguent les hommes les uns des autres. Si cette source se situe au niveau du cerveau, alors prélever les cellules cérébrales comporte le risque de voir certains des traits spécifiques du donneur transférés sur le receveur. Si au contraire les états de conscience évoqués trouvent leur origine ailleurs que dans le cerveau, la question peut se discuter et le champ d'interprétations est grand ouvert. Les savants de l'Islam sont d'avis que tout acte volontaire exécuté par l'individu, voire toutes les activités de l'humanité, sont en réalité l'oeuvre de l'esprit (rouh), réalisé par lui à travers le corps qu'il commande. Ce dernier, avec tous ses organes, y compris le cerveau, n'est donc qu'un instrument un exécutant aux ordres de l'esprit. En revanche, les matérialistes, négateurs de l'esprit, soutiennent que la source de la vie évoluée qui est le propre de l'homme, se trouve dans le cerveau. C'est cet organe qui sécréterait tous les comportements spécifiques de l'individu (perception, sentiment, pensée, etc.). Ces matérialistes avancent pour preuves que les activités humaines essentielles se trouvent atrophiées si le cerveau en vient à être lésé, que les organes et autres appareils de l'organisme cessent de fonctionner normalement dès qu'ils sont déconnectés du cerveau, que ce dernier est le seul organe qui commande toutes les actions et les réactions émanant de l'individu.
N° de la microfiche : 041814