Auteur(s) :
Hanafi
Nawfel
Collectivite(s) Auteur(s) :
Tunisie. Université de Tunis. Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis
Type : Actes de congrès/séminaire/atelier
Titre Séminaire / Colloque :
Justice et solidarité
Année de Publication :
2012
Langue : FR
Collation :
P. 37-48
Mots-clés :
SOLIDARITE ; JUSTICE ; LIBERALISME ; LIBERTES PUBLIQUES ;
SOLIDARITE INTERNATIONALE.
Le projet de réflexion philosophique sur la thématique de la solidarité internationale évoque plusieurs difficultés surtout lorsqu’on veut étudier conceptuellement et soutenir moralement l’idée de la solidarité internationale. Cette réalité est apparente lorsque l’on retrouve que la solidarité paraît comme une expérience réelle dans le cadre d’une communauté politique particulière ou, lorsqu’elle s’applique hors de ce cadre national, semble limiter son domaine d’application plus aux infortunes qu’aux injustices subies par autrui. Des problèmes similaires surgissent aussi au moment des tentatives de justifier l’idée de la solidarité internationale. Dans cette perspective, la philosophie morale et politique se retrouve dans une situation difficile, car à l’instant même où le monde commence à atteindre un état de dépendance réciproque qui touche tous les domaines pour qu’on puisse parler de son ordre ou même de son universalité, les normes et les catégories qui depuis l’âge moderne servaient à penser moralement l’ordre du monde voient leur propre validité mise en doute et contestée. Le paradoxe est que le point de vue universel, qui amène de soi à une perspective cosmopolitique, paraît en défaut au moment où le monde semble se constituer en tout cosmopolitique. Plusieurs propositions qui foncent le contenu de la théorie de la justice comme équité, ne peuvent être traitées comme un ensemble d’obligations authentiquement universelles, valables pour toute société, quel que soit le temps ou l’espace. Les principes proposés par la conception politique de la justice ne peuvent fonctionner en raison de leur mode de justification qu’à l’intérieur de la tradition libérale. Ce qui signifie qu’ils sont incapables d’énoncer quelque chose comme des droits universels de l’homme. Cet article essaie de clarifier ce problème en étudiant le point de vue de la théorie de la justice chez John Rawls. La lecture des textes de Rawls montre qu’il n’emploie pas le vocabulaire de la solidarité, il écarte du domaine de la justice l’universalisme moral, sous le terme de doctrine compréhensive, c’est pourquoi il considère que sa conception est politique et non métaphysique.
N° de la microfiche : 043680