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The Bay'a in islam, and some aspects of the bay'a in Morocco's : Relations with the western Sudan

Auteur(s) : Willis John Ralph
Collectivite(s) Auteur(s) : Université Mohammed V- Souissi. Institut des Etudes Africaines
Type : Actes de congrès/séminaire/atelier
Titre Séminaire / Colloque : Le Maroc et l'Afrique subsaharienne aux débuts des temps modernes
Année de Publication : 1992
Langue : EN
Collation : P. 219-235
Mots-clés : MAROC ; HISTOIRE ; ISLAM ; SOUDAN ; CALIFAT ; SAADIEN ; CONQUETE ; BAYAA ; ALLEGEANCE.

Résumé/Sommaire :

La "controverse sur la "bayâa", qui a fait rage au Maroc et dans l'Ouest du Soudan, a été chargée du courant de troubles qui a balayé les sociétés musulmanes après la disparition du califat universel. Alors que les régimes musulmans s'élevaient dans une rivalité consciente, les "hommes d'affaires" passaient, tantôt avec prudence, tantôt avec audace, d'un lien d'allégeance à un autre, l'incertitude politique remettait en question une foule d'attitudes, tant religieuses que séculières, ainsi que la sécurité personnelle. Il est à signaler que le bien le plus précieux de l'Islam primitif est d'être reconnu dans la monnaie fluctuante d'allégeance, que le pouvoir d'une dynastie particulière devait être pris en compte dans la valeur de ses fidèles, ceci dit adopter une vision plus large de la question de la bayâa, choisissant de considérer cette forme spécifique et la plus exaltée de "fidélité" comme un microcosme de quelque chose qui est devenu très recherché et vivement contesté, non seulement au Maghreb et dans l'ouest du Soudan, mais dans le monde musulman lui-même. Alors que divers régimes prenaient leurs distances avec la pratique des premières communautés, la succession au pouvoir reposait sur une bonne partie de l'organisation des opinions publiques en prévision des changements des dirigeants. On assiste à la montée de ce que l'on pourrait appeler les "futurs islamiques", où l'héritier apparent ou ses rivaux sont vus au niveau des "marchandises" princières flottées sur une vague de spéculation dans laquelle les "investisseurs" risquent leur fidélité sur les chances de succès califal. Et au fur et à mesure que le candidat est vanté et que ses mérites sont largement promus, on voit des tentatives pour "accaparer le marché" sur le charisme et éliminer la concurrence. Encore une fois, à mesure que la tendance vers le "Mulk" se poursuit, on assiste à une forte reprise des "obligations et actions" de fidélité, l'attention des investisseurs se déplaçant vers des mouvements messianiques lancés en faveur de l'un ou l'autre demandeur. En effet, au-delà des terres centrales de l'Islam, la lutte pour l'allégeance s'est déroulée sur un terrain de plus en plus contesté, et un véritable " brouillage pour l'Afrique " des musulmans s'est déroulé avec des revendications chérifiennes pour la dynastie saâdienne. Enfin, l'importance de l'année 1000/1591 (l'année apocalyptique de l'eschatologie musulmane et le moment précis de la conquête du Soudan occidental par le Maroc) doit être fortement pesée dans l'ampleur des événements ayant conduit à l'invasion de Songhay. La revendication d'illustres ancêtres donna aux Saâdiens une entrée spéciale dans les "grands enjeux" de l'allégeance. Dès leur primauté, les souverains Saâdiens ont proclamé leur descente de Qouraïch (la lignée du Prophète) comme un reproche aux rivaux du Maghreb et de l'Orient ottoman et un coup de fouet sur la tête des souverains soudanais qui étaient allés à l'Islam. Les anciennes déclarations ont été ravivées en leur faveur : "le Coran est à la tête de ce gouvernement", "les imams sont le Coran", "le pouvoir restera avec le Coran tant que deux musulmans existeront", "le califat reste dans le Coran", "la baie est dans le Coran", "la bayâa dans le Coran". Les prétentions des Saâdiens sur les mines d'or et de sel de l'ouest du Soudan ont été lancées dans le même esprit. Ce qui est instructif à propos de ces "batailles sur la bayâa", c'est que le discours a été poursuivi dans le cadre des justifications doctrinales et des engagements militaires culminants sanctionnés par des avis juridiques (fatawi).

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N° de la microfiche : 042943



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