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Chronique des juifs de Tétouan (1860-1896)

Auteur(s) : Leibovici Sarah
Type : Livre
Titre Collection : Judaïsme en terre d'Islam
Année de Publication : 1984
Langue : FR
Collation : Vol. 3, 329 p. : ill., tabl.
Mots-clés : TETOUAN ; JUIF ; OCCUPATION ; VIE SOCIALE ; GROUPE ETHNIQUE ; HISTOIRE SOCIALE ; COLONISATION ESPAGNOLE ; DROITS DE L’HOMME ; EMIGRATION ; SANTE ; TOLERANCE SOCIALE ; ISLAM.

Résumé/Sommaire :

Ce document est une histoire du judaïsme marocain et très particulièrement l'histoire des Juifs de Tétouan. Il présente ainsi la double dimension, à la fois interne et externe, du devenir historique judéo-tétouanais. Ceci à l'époque la plus décisive de son histoire, entre 1860 et 1896, étroitement liée à l'histoire d'Espagne. Le livre débute par la crise hispano-marocaine de 1859-1860. La populaire «Guerre d'Afrique », dont l'épisode principal fut l'occupation de Tétouan par les espagnols, entre février 1860 et mai 1862. Dans cette ville, après plus de quatre siècles d'éloignement, se retrouvèrent espagnols et Sefarades. De plus, cette période de vingt-sept mois d'occupation espagnole permet, pour la première fois, l'ouverture à l'Occident d'une communauté afro-asiatique. Avec la pénétration française en Algérie, la guerre de 1859-1860 marque le début d'une ère nouvelle pour les communautés juives du Maroc opprimées et arriérées. Durant le court temps d'administration espagnole, Ia "kehilah" de Tétouan connut une transformation profonde et irréversible. Après la participation des Juifs au pouvoir municipal, l'annulation de toutes les mesures antisémites, l'accès à la liberté et, pour certains, à la prospérité grâce au commerce avec I'Europe, il était impensable que l'on pût revenir, après le départ des Espagnols, à la situation antérieure. Le fait que Tétouan, parmi toutes les communautés judéo-marocaines apparaisse comme le point de départ d'un processus d'acculturation de grande portée n'est pourtant pas à mettre au seul crédit de l'occupation espagnole. Les relations des Juifs tétouanais avec le monde extérieur dans les décades précédentes et leurs relations séculaires avec l'Algérie et la Péninsule Ibérique prouvent à l'évidence qu'il faut revoir la thèse selon laquelle tout le judaïsme marocain, avant 1860, était plongé dans un marasme mortel, une complète décadence et une totale indifférence au progrès. En réalité, le contact étroit avec les occupants européens ne fit qu'accélérer un processus rénovateur déjà en marche, qui devait servir de modèle à des situations parallèles en d'autres points du Maroc. Dans ce document, se défile une multiplicité de phénomènes, de faits et de situations qui constituent la trame complexe d'un demi-siècle d'histoire. Période de transformations radicales qui passent par la lutte contre la misère, les épidémies et endémies locales, les migrations intérieures et l'émigration vers l'Algérie, Gibraltar et l'Amérique, l'exode consécutif à la guerre de 1859-1860, la vie des réfugiés à Gibraltar, Tarifa et AIgésiras, sont relatés aussi, de même que la mobilisation en leur faveur des consistoires israélites d'Europe et de personnalités d'envergure internationale (les Rothschild, Adolphe Crémieux et Moses Montefiore).

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N° de la microfiche : 042728



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