Auteur(s) :
Ferrié
Jean-Noël
Type : Chapitre/Extrait
Titre Ouvrage collectif :
Annuaire de l'Afrique du Nord
Editeur(s) : CNRS Editions
Année de Publication :
1999
Langue : FR
Collation :
p. 215-231
: réf.
Mots-clés :
GOUVERNEMENT D’ALTERNANCE ; ACTION GOUVERNEMENTALE ; CHEF DE GOUVERNEMENT ; SOUVERAINETÉ ; REFORME POLITIQUE ; PARTI POLITIQUE.
Après l’année de l'« alternance », l’année 1999 apparait comme l’année de la rupture même s'il est difficile de déterminer de quelle rupture il s'agit. Le gouvernement d'Abderrahmane Youssoufi n 'avait pas entrepris de réformes spectaculaires, comme en témoignait - parmi d'autres exemples - la politique budgétaire de Fathallall Oualalou . Plusieurs raisons pouvaient expliquer ce fait : le caractère très composite du gouvernement et de la coalition qui le soutenait, la présence en son sein de ministres de « souveraineté » et l'incontestable leadership royal. Ironiquement, la même situation se retrouve après l'accession au trône de Mohammed VI : le gouvernement toujours aussi composite apparait lent et malhabile à entreprendre des réformes, le départ de Driss Basri du ministère de l’Intérieur n'annonce pas la fin prochaine des ministères de « souveraineté » mais, bien au contraire, confirme cette prérogative régalienne et le leadership royal apparait non moins incontestable - même si son style a changé - que précédemment. En même temps, il semble que le changement soit à l’œuvre et que la société marocaine se reforme ; c'est aussi le sentiment dominant chez les Marocains.
N° de la microfiche : 044114