Auteur(s) :
Oukhlifa
Samir
Type : Article
Titre Publication en série :
Bulletin Economique et Social du Maroc
Editeur(s) : Institut Universitaire de la Recherche Scientifique
Année de Publication :
2011
Langue : FR
Collation :
n. 168,
p. 191-210
: notes
Mots-clés :
GOUVERNANCE ; ETAT ; CORRUPTION ; SOCIETE ; RECETTE ; STRATEGIE ; SYSTEME ; POLITIQUE.
Depuis plusieurs années, la gouvernance, en tant que moyen d'assainissement des systèmes sociaux, retient l'attention des penseurs et des décideurs. De leur côté, les instances internationales estiment que la gouvernance est inéluctable. A force de présenter la bonne gouvernance comme feuille de route salvatrice, on finit par tomber dans un débat kafkaïen , se demandant si la gouvernance peut combattre la corruption ou s'il faut déraciner, de première ligne, la corruption avant de mettre en place un système de gouvernance. Vraisemblablement, l'application d'un système de gouvernance pour lutter contre la corruption est une position raisonnable, mais aussi frileuse. Car on ne peut pas concilier les inconciliables. La mise en place de ce processus sans éradiquer la corruption n'est qu'une fuite en avant dont les résultats ne seront que chaotiques : légitimer les pratiques corruptibles. D'autant plus, comme le décrit un auteur, que les victimes de la corruption souffrent toujours tacitement, sans gémir, de peur de trahir l'opération qui motive leur malheur. Force est de préciser qu'il se pourrait bien que les partisans d'une bonne gouvernance soient un p des contextes institutionnels. Deux stratégies coexistent, lesquelles sont la prévention et la répression. Disons que par une lapalissade, l'application des règles de droit est inhérente au fonctionnement d'une société. Aussi dans le cadre d'une nouvelle vision destinée à réaliser les objectifs de la bonne gouvernance, il faut réparer les écueils du système social dans l'ensemble de ses dimensions éducative, économique et sociale, sans oublier en route que tout système social, étant un phénomène que l'être humain fait fonctionner, peut être dénaturé s'il ne répond pas aux critères et aux normes de la transparence. la réflexion de l'auteur met en doute que la rationalité d'un système de bonne gouvernance puisse combattre la corruption dans notre société. Il importe de souligner que le système de gouvernance est fondé sur des postulats qui ne sont pas transportables. Chaque société a ses propres spécificités. L'on s'accorde à dire que l’hébergement de la corruption dans un processus de gouvernance renforcera sa présence à grande échelle. En effet, si l'on admet que les deux ne sauraient partager une sphère commune, par expérience, malheureusement, c'est la corruption qui prend en otage le processus de gouvernance et le vide de tout contenu. En s'appuyant notamment sur le cas marocain, on tente de démontrer qu'il est pratiquement impossible que les recettes de la bonne gouvernance puissent éradiquer la corruption. En tout état de cause, ces remarques amènent à retrouver le sens des textes juridiques ; il faut lutter contre l'impunité. Il ne fait aucun doute que pour atteindre l'objectif d'une bonne gouvernance, il est impératif de s'accorder à la règle de droit en général, et au combat contre l'impunité, en particulier, une place centrale. Comme le précise un auteur, « la diversité des formes, des causes et des conséquences de la corruption, et les dysfonctionnements de la même gouvernance imposent de trouver des stratégies et des instruments de politique publique adaptés à la variété.
N° de la microfiche : 045442