Auteur(s) :
Agnouche
Abdelatif
Type : Livre
Année de Publication :
1987
Langue : FR
Collation :
359 p.
: réf.
Mots-clés :
HISTOIRE ; MAROC ; ISLAM ; DYNASTIE ; ALAOUITE ; PROTECTORAT ; CALIFAT ; MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE ; MOHAMMED 5 ; INSTITUTION POLITIQUE ; HASSAN 2 ; IMAM ; ISLAM ; ETAT ; ARABE ; INDEPENDANCE ; BERBERE ; SULTAN ; POUVOIR POLITIQUE.
Ce document se propose de contribuer à l'étude de l'histoire politique du Maroc autour de trois thèmes intimement liés : le pouvoir, les stratégies de légitimation de celui-ci, et les institutions. Une telle étude ne présente pas seulement un intérêt scientifique, facilitant la connaissance de la nature et la forme des institutions politiques traditionnelles, et donc l'influence de celles-ci sur les institutions présentes. Elle permettra d'éclairer la pratique politique globale de la dynastie actuelle. En effet, le protectorat n'a été qu'une parenthèse dans l'histoire politique du pays, et dès 1956, le Maroc renoua avec ses traditions de toujours, c'est-à-dire un pouvoir d'essence califienne, mais empruntant désormais une forme moderne qui allait trouver son expression dans le constitutionnalisme occidental. La première partie de ce document traite de deux stratégies de légitimation : La première, celle des dynasties zénètes au cours des Xème et XIème siècles, c'est-à-dire au moment où deux califats super-puissants se partageaient l'occident musulman : les Fatimides d'lfriqiya et les Omayyades d'Espagne. La seconde, commune aux Almoravides et aux Mérinides/ Wattassides, exprime une stratégie mixte, en ce sens que la légitimité de ces deux familles politiques berbères était bicéphale : gestion d'un légitimisme califien "étranger" combinée à un effort endogène destiné à justifier le pouvoir de la dynastie en place. La seconde partie dégage une évolution en matière de légitimation du pouvoir au Maroc. Des familles marocaines faisant appel soit au couple «Assabiya/Da’wa», soit au chérifisme, se déclarent les dépositaires exclusives du califat, traduisant par là le particularisme et la quasi xénophobie berbères. Enfin, la troisième partie traite des nouvelles voies d'accès à la suprématie chérifienne ; c'est-à-dire la lutte anti-coloniale, et l'arsenal institutionnel moderne hérité du protectorat et qui consacrera définitivement la toute puissance du calife devenu Roi.
N° de la microfiche : 042891