Auteur(s) :
Aboudahab
Zouhair
Type : Article
Titre Publication en série :
Bulletin Economique et Social du Maroc
Editeur(s) : Institut Universitaire de la Recherche Scientifique
Année de Publication :
2011
Langue : FR
Collation :
n. 168,
p. 11-17
: notes
Mots-clés :
ETAT ; GOUVERNANCE ; ACCORD BILATERAL ; FRANCE ; UNION EUROPÉENNE ; MIGRATION ;
DIASPORA.
Ce papier met l'accent sur les droits économiques de la diaspora marocaine à l'aune des accords Maroc-France et Maroc-UE en discutant la nature de gouvernance dans ce contexte. On se demande ainsi, si on peut concevoir une gouvernance optimale de la diaspora marocaine sans possibilité d'agir sur son statut juridique et les droits qui la régissent dans les pays de sa résidence habituelle. La réponse est à maints égards négative. D'où l'intérêt d'une approche négociée et conventionnelle des droits de la diaspora marocaine ; une telle approche implique la reconclusion d'accords bilatéraux, voire multilatéraux, prenant en compte les intérêts réciproques des parties contractantes et créant au bénéfice de la diaspora marocaine (éventuellement dans une démarche réciproque qui n'est pas nécessairement symétrique) des droits spécifiques dérogeant au droit commun de l'immigration en vigueur dans le pays en cause. De ce point de vue, le Maroc semble avoir très tôt compris l'intérêt d'une telle démarche. Il a ainsi conclu des accords bilatéraux avec la France mais aussi un plan multilatéral avec l'UE. Une brève analyse de ces accords conduit à considérer que le migrant marocain y est principalement saisi comme un travailleur salarié à protéger. Malgré les apports indéniables de ces accords, ils semblent cependant, aujourd'hui, dépassés par l'évolution du contexte des migrations et par l'utilité, voire la nécessité, d'envisager les droits du migrant marocain en tant qu'acteur économique du développement de son pays d'origine. De ce point de vue, il existe bel et bien des niches de meilleure gouvernance par le droit renégocié et conventionnel, des intérêts de la diaspora marocaine et, par ricochet, du Maroc. Toute la question est de les dénigrer, de les profiler en pistes de travail et de renégociation du statut juridico-économique de la diaspora marocaine en France et dans l'Union européenne.
N° de la microfiche : 045431