Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La littérature maghrébine d'expression française est riche en souvenirs d'enfance ancrés dans la mémoire de chaque auteur des différentes œuvres allant de "la boîte à merveille" de Mohamed Sefrioui, "Harrouda" de Tahar Ben Jelloun, "le château de ma mère" de Mouloud Feraoun, "le passé simple de Driss Chraibi, et bien d'autres. Ce travail de fin d'étude fait la lecture d'une de ces merveilles littéraires maghrébines d'expression française à savoir "La mémoire tatouée" de Abdelkebir Khatibi, dans l'intention de faire une analyse lexicale de cette oeuvre et voir comment la langue sert à raconter une enfance marocaine. L'objectif étant de toucher de plus près la sensibilité poétique de l'auteur à travers la langue utilisée et établir ainsi une relation lecteur- auteur réussie. Ainsi, ce travail essaie de faire plusieurs lectures de "la mémoire tatouée". A priori, il s'agit d'un récit d'enfance d'un marocain comme celui de Sefrioui ou Chraïbi. On y retrouve les sujets classiques, c'est à dire l'itinéraire classique d'un petit marocain : naissance, circoncision, école coranique, condition féminine, autorité du patriarche, description des villes, etc. Mais, à la réflexion, on est attiré par le titre, et par le récit qui relate une enfance originale qui diffère de celle de Sefrioui ou de Chraïbi.