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Emploi, exode rural et conditions de vie dans les compagnes maghrébines

Auteur(s) : Hammouda Nacer-Eddine
Collectivite(s) Auteur(s) : Association Maghrébine pour l'Etude de la population (A.M.E.P)
Type : Actes de congrès/séminaire/atelier
Titre Séminaire / Colloque : Population et développement régional : Actes du IXème colloque de démographie Maghrébine
Année de Publication : 1995
Langue : FR
Collation : Tome II, P. 507-521 : tabl.
Mots-clés : EXODE RURAL ; MAGHREB ; EMPLOI ; MILIEU RURAL ; MÉNAGES ; DEPENSES ALIMENTAIRES ; CLASSE SOCIALE ; REVENU FAMILIAL ; DEPENSES DES MENAGES.

Résumé/Sommaire :

La masse des biens et services nécessaires à la vie d'un ménage s'accroît normalement avec sa taille et ses aspirations de plus eu plus grandes. La plupart de ces biens et beaucoup de services ne peuvent guère être produits pratiquement par le ménage même qui en a besoin. Et ils le peuvent de moins en moins dans une société en mutation profonde. Il est nécessaire pour se les procurer de les acheter sur le marché. Les membres du marché devraient donc être incités à fournir une activité professionnelle marchande d'autant plus importante qu'ils ont un plus grand nombre de bouches à nourrir, que leurs aspirations sont plus grandes et / ou leurs conditions de vie sont plus ou moins modestes. Mais d'un autre côté, subsistent des tâches domestiques n'ayant pas de substitut marchand, nécessaire à la bonne marche du ménage. Ainsi, les membres du ménage se doivent de partager leur temps en trois (activités économiques marchandes, activités économiques non marchandes, activités non économiques). En fait, le développement historique des activités humaines tend vers une complexification grandissante de l'organisation socio-économique, à travers une forte spécialisation des rôles, l'élargissement de la sphère des échanges marchands et l'accroissement de l'urbanisation. Les différenciations sociales sont de plus en plus grandes à travers l'existence de plusieurs modèles de consommation. Ceci a entraîné une diminution de l'autonomie individuelle, même dans la sphère la plus traditionnelle à savoir le monde rural en général et agricole en particulier, à travers une dépendance accrue vis à vis du marché (facteurs de production, distribution) au détriment de la production de subsistance. Les grandes organisations de type « fordiste » semblaient être, les formes d'organisation les plus rationnelles et les plus rentables. Ceci a entraîné l'augmentation du salariat, et l'unité d'analyse sera donc le ménage. Il faudra donc vérifier l'assertion selon laquelle plus le ménage est défavorisé plus il mettra d'actifs sur le marché du travail afin d'améliorer sa situation. Ces actifs seront prêts à accepter n'importe quel travail à des degrés divers. A travers l'observation des taux d'activité tel que calculés par les différentes enquêtes auprès des ménages (MOD), c'est exactement le phénomène inverse qui est observé à savoir que le taux d'activité augmente avec le niveau de vie. Il faudra donc s'interroger sur les formes d'activités développées par les classes défavorisées. Ces formes de part leur précarité (temps, revenu, statut) sont difficilement observables à travers des enquêtes qui privilégient la notion d'activité du moment (photographie instantanée). Il faudra donc essayer d'observer l'activité habituelle (année) en particulier en milieu rural qui inclue toutes les formes d'activité saisonnière ou occasionnelle, et intégrer l'activité domestique qui permet un manque à dépenser (auto- consommation alimentaire ou autre) et les travaux d'appoint. L'intégration de la paysannerie algérienne au marché de travail, aussi bien agricole que non agricole, a des fondements socio-économiques lointains qui ont poussé le paysan à vendre sa force de travail pour subsister d'abord et améliorer ses conditions de vie ensuite . La littérature disponible en matière d'économie agricole en Algérie, a souvent insisté sur l'ampleur qu'a pris cette intégration, ainsi que ses incidences sur l'agriculture. Ce phénomène est attribué à différents facteurs : l'instabilité de l'emploi agricole, le sous- emploi qui prévaut dans les milieux ruraux et surtout l'extension du marché de travail en particulier le marché non agricole qui favorise le salariat comme source de revenu plus rémunératrice et plus stable. Dans le même ordre d'idée, ce document essaie de mettre en relief l'apport de la combinaison d'activité agricole et non agricole dans la promotion des conditions de vie des ménages d'agriculteurs. Pour ce faire, il propose une classification de ces derniers suivant le comportement d'activité de leurs membres actifs. En d'autres termes, il est question de constituer des classes dont les ménages se distingueront par leur nombre d'occupés et l'appartenance de ces derniers aux secteurs agricole ou /et non agricole. Ces classes ainsi composées, feront l'objet d'une étude des conditions de vie de leurs ménages respectifs à travers les facteurs suivants : les dépenses de consommation, le revenu, l'équipement et les commodités du logement. D'autres déterminants du niveau de vie seront également étudiés comme le lieu de résidence et les caractéristiques générales du ménage.

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N° de la microfiche : 042829



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