Auteur(s) :
Jurquet
Claude
Type : Actes de congrès/séminaire/atelier
Titre Séminaire / Colloque :
Le Crime dans la littérature / la littérature du crime
Editeur(s) : E.N.S. de Meknès
Année de Publication :
2000
Langue : FR
Collation :
p. 192-211
: notes
Mots-clés :
CULTURE ; ACTE CRIMINEL ; ETUDE LITTERAIRE ; ROMAN ; CRITIQUE LITTERAIRE ; RECIT ; NARRATION ; MEURTRE ;
DETECTIVE .
Avec Roger Caillois, on voit que le roman est, de tous les genres littéraires, celui qui ne connaît ni limite, ni loi, il a pour caractéristique essentielle, de les transgresser toutes. Mais on n'est plus d'accord lorsqu'il affirme que le roman policier serait une simple réaction contre cette tendance générale à l'anarchie, même si l'on peut constater avec lui que nul autre genre littéraire ne s'est évertué, depuis ses origines, à se fixer autant de règles propres, sans cesse remaniées dans le sens d'une rigueur plus stricte. Cette tendance vient de ce que le roman policier a été d'abord conçu comme un jeu entre l'auteur et son lecteur l'un mettant l'autre au défi de trouver la solution d'un mystère qu'il a imaginé avant que son enquêteur ne la lui dévoile et toutes les règles édictées ont pour rôle essentiel de moraliser la partie qui se joue entre eux. A la vérité, la plupart des grands auteurs de romans policiers ont dédaigné ces tables de la loi pour s'adonner à des exercices virtuoses sur le meurtre en chambre close, le crime parfait ou encore le crime en série quand ils ne se sont pas tout simplement amusés à les prendre ouvertement à contre-pied comme ce fut le cas d'Agatha Christie avec Le Meurtre de Roger Ackroyd dont il a déjà été question lors de ce colloque². Ainsi, l' auteur jette un regard rétroactif sur l' ensemble des romans qui mettent en lumière l' assassinat du détective ou la transgression suprême.
N° de la microfiche : 044637