Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Les diverses réformes imprimées au secteur bancaire marocain ont fini par en faire une antenne du Club de Washington, conditionnant le devenir de nos structures économiques. On se demande là, s'il S'agit de réformes endogènes ou imposées par des données exogènes, c'est-à-dire c'est dont l'origine est étrangère aux rouages de l'économie nationale. En tout cas, les variables de la politique monétaire (les taux d'intérêt) n'expliquent que partiellement la rentabilité bancaire (car entrent également en ligne de compte les emplois et les ressources sur lesquels ces taux s'appliquent). Plus précisément, avec l'absence de sources de financement alternatives, les besoins importants du système productif en matière de fonds prêts à l'emploi font que la demande de crédit est inélastique aux conditions débitrices ; la demande de crédit ne fait que raviver les foyers de tension inflationniste. Ainsi, avant la réforme de 1993, depuis 1988 du moins, la progression des dépôts à vue collectés par les banques primaires était modeste. Avec la décélération des ressources, le crédit bancaire en prenait un coup et, partant du système productif. Par contre, la baisse du niveau des taux d'intérêt et l'évolution positive des ratios de productivité au cours des trois dernières années montrent que le secteur bancaire est entré dans une phase où la concurrence est de mise.