Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La problématique des effluents liquides ainsi que celle des déchets solides deviennent aujourd’hui de plus en plus préoccupantes. En effet, les rejets issus des activités anthropiques se placent dans un double contexte environnemental : Celui de l’accroissement incontrôlé de la population mondiale, donc une augmentation considérable des déchets solides et des effluents liquides particulièrement en milieu urbain, et celui de la rareté de l’eau douce dans le monde due à l’augmentation de la demande en eau non seulement pour les besoins hygiéniques, mais également pour l’agriculture et l’industrie. Dans de nombreux pays, particulièrement les pays industrialisés, les effluents liquides urbains sont soumis aux mécanismes d’épuration physico-chimique et biologique de la station d’épuration (STEP) communale. La capacité épuratoire des STEP assure une dégradation des substances organiques et provoque un changement d’état chimique des substances minérales contenues dans les rejets liquides urbains (Emmanuel, 2004). Par contre, dans les pays en développement (PED), les eaux usées générées par les communautés sont le plus souvent rejetées directement dans le milieu récepteur (les cours d’eau ou les sols) et généralement sans aucun traitement au préalable. Le rejet continu de substances chimiques dans les écosystèmes aquatiques peut causer des changements sur la structure et le fonctionnement de la communauté biotique, en d’autres termes sur l’intégrité biotique. En fonction de leur biodisponibilité, les polluants présents dans les effluents entraînent de nombreux effets indésirables sur la biodiversité des milieux aquatiques.