Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Cette note vise à rassembler dans une vue synthétique les différentes données socio-économiques qui peuvent constituer un obstacle ou au moins un frein au développement de la Tessaout Moyenne (Sraghna-Zemrane). Cependant, entre les deux concepts de freins et de développement, il existe la relation qu'il y a entre les structures actuelles et celles vers lesquelles le projet d'intervention vise à les faire évoluer ou à les transformer. C'est dire la relativité de la notion de frein et la nécessité pour qu'elle ait une valeur réelle d'une définition du développement dont il s'agit. Un phénomène observé est un frein dans des structures données pour arriver à un objectif donné, il peut être un ferment dans d'autres structures pour d'autres objectifs. L'absence d'une option claire de l'Etat en matière de développement amène souvent les techniciens et les chercheurs à la définition de modèles régionaux qui sont très souvent moins en rapport avec les exigences d'un développement intégré au niveau de la nation et en fonction des choix fondamentaux de celle-ci, qu'avec leurs options personnelles et leur appréciation propre de la réalité économique et sociale du pays. D'autre part, l'origine privée et non nationale des investissements impose l'adoption de critères de rentabilité purement économiques. Force est de constater que dans un pays comme le Maroc où les disparités sociales sont accentuées par les caractéristiques du sous-développement et où tout décollage économique est en grande partie conditionné par des réaménagements des structures sociales, la rentabilité d'un projet dépasse les seuls éléments comptables de l'activité économique et se mesure autant par ses implications humaines chiffrables, par leur seule adéquation aux aspirations des hommes et à leurs desseins. Cependant, le projet de réaménagement de la Tessaout est déjà mis sur pied et les investissements doivent être supposés consentis pour sa réalisation. Il reste donc à définir dans le cadre de ce projet non pas la forme de valorisation de ces investissements, mais à dégager les faits propres à la zone d'intervention qui constituent, quelque soit cette forme, des freins à toute valorisation optimum ramenée au niveau le plus élémentaire et le plus éloigné de toute question de choix, à savoir le maximum de croissance de la production.