Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

L'économie nationale est de plus en plus soumise au pilotage directif du marché international, sous les effets des accords d’association et de l’ouverture commerciale et partiellement financière. Le Royaume déploie des efforts en s'engageant dans des réformes profondes, des restructurations sectorielles planifiées, des aspirations à une régionalisation élargie. Le Maroc est désormais face à un double défi pour la réforme de sa fiscalité. Elle doit, d'une part, être revue pour encourager l'épargne et favoriser l'entreprenariat s’agissant de l’amélioration des performances économiques internes et d’autre part, être repensée en termes de fiscalité compétitive pour servir de levier à l’attraction des IDE, tout en constituant une motivation au captage des entreprises étrangères en quête de délocalisations. Dans ce cadre, la fiscalité reste, pour le Royaume, le maillon faible du potentiel compétitif par rapport à ses concurrents. En effet, il est à noter que l'IS souffre d'une forte concentration où 80 % des recettes n’est l'apanage que de 2 % des entreprises, que la TVA au taux de 20 % pèse lourdement sur le pouvoir d'achat, pendant que l'impôt sur le revenu ne couvre que la partie visible de l’activité économique.