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Le pétrole au Maroc?

Auteur(s) : Ambroggi Robert
Collectivite(s) Auteur(s) : Académie du Royaume du Maroc
Type : Article
Titre Publication en série : Académia : Revue de l'Académie du Royaume du Maroc
Année de Publication : 2000
Langue : FR
Collation : N° 17, P. 11-50 : ill., tabl., graph., carte
Mots-clés : PETROLE ; MAROC ; RESSOURCES ENERGETIQUES ; CONSOMMATION D’ENERGIE ; EXPLOITATION MINIERE ; GEOLOGIE ; ONAREP ; MAGHREB ; EGYPT ; MILIEU MARIN ; EXPLORATION PETROLIERE.

Résumé/Sommaire :

En un siècle, le pétrole se substitua rapidement aux autres sources d'énergie et devint prépondérant dans le monde industriel et ailleurs. La ruée vers le pétrole, alias exploration pétrolière, d'abord nationale, devint vite internationale. La recherche et l'exploitation ne peuvent être le fait que d'organismes disposant de possibilités très importantes d'investissement, d'une base industrielle puissante et d'un niveau scientifique supérieur. Les grands organismes qui contrôlent la filière du pétrole (recherche, production, transport, raffinage, commerce) jouissent d'une prééminence notoire : avant tout, ils décident de la stratégie et des critères d'exploration dans l'unique but de commercialisation hors du pays producteur. D'où la nécessité de découvrir en un temps assez court des gisements de plusieurs dizaines, ou mieux, centaines de millions de tonnes de pétrole. En conséquence de ces critères, les grandes compagnies étrangères décrétèrent, en leur milieu fermé, la stérilité pétrolière du Maroc continental, ou pour le moins, leur méfiance à s'y aventurer. Comme tant d'autres producteurs potentiels, le Maroc a subi ce préjudice. Ce document milite en faveur d'une nouvelle stratégie d'exploration pétrolière. Le Maroc venait de se doter, depuis une décennie, d'une organisation correcte pour cette exploration. Mais elle n'avait pas reçu du pouvoir institutionnel, une mission claire et précise résultant de l'expérience du passé. Elle avait plutôt enchaîné et poursuivi suivant la pensée et l'approche enseignées. Les résultats insignifiants acquis en dix ans entraînèrent sa défaveur. L'organisation devint pléthorique et, donc, affaiblie. Le contrôle financier se fit inquisiteur tandis que le pouvoir politique renâclait à promulguer le Code des Hydrocarbures, laissant l'ONAREP désarmé devant l'opinion des firmes internationales qui accréditèrent le bruit que le Maroc n'avait pas de pétrole comme ressource naturelle. Evidemment, il semble exclu de découvrir sur le continent les grands gisements, super-géants ou géants, chers aux grandes firmes, but trop longtemps poursuivi au Maroc. Mais, le pétrole existe dans le sous-sol marocain par démonstration. Il suffit d'adopter la bonne stratégie et de limiter les ambitions à une auto-suffisance progressive. Et surtout, il faut beaucoup réfléchir au plan scientifique, avec de bons connaisseurs du terrain et de sa géologie.

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N° de la microfiche : 043298



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