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De la dépendance alimentaire à la dépendance financière, l'engrenage...

Auteur(s) : Akesbi Najib
Type : Etude
Langue : FR
Collation : 22 p. : réf.
Mots-clés : AGRICULTURE ; INDUSTRIALISATION ; AGROALIMENTAIRE ; CROISSANCE ECONOMIQUE ; PRODUCTION AGRICOLE ; ECHANGES EXTERIEURS ; DEPENDANCE ALIMENTAIRE ; MAROC ; INVESTISSEMENT AGRICOLE.

Résumé/Sommaire :

Le débat sur les modèles de développement a souvent été réduit au faux dilemme : Agriculture ou industrie ? Faut-il commencer par le secteur agricole et aller vers l'industrialisation ou convient-il d’adopter la démarche inverse ? Les adeptes du modèle de développement linéaire ont fondé une grande part de leur argumentation en faveur de l'agriculture sur la capacité de celle-ci à dégager les ressources financières aptes à financer le développement économique. En fait, c'est l’agriculture qui permet de libérer «les cercles vicieux du sous-développement» : c'est elle qui va fournir les denrées pour nourrir la population ; c'est elle qui, grâce à un accroissement de productivité, va permettre une augmentation générale des revenus et alimenter le marché nécessaire au développement des industries ; c'est encore elle qui va dégager, notamment par des ponctions fiscales ou d'autres formes d'épargne forcée, le surplus économique nécessaire au financement de l'industrialisation. Au Maroc, les responsables ont détourné vers l'agriculture la majeure partie des ressources du pays dans l'espoir d'y édifier notamment un appareil productif apte à permettre au pays de tirer au mieux profit des «avantages comparatifs» et dégager en retour les ressources nécessaires au financement de l'accumulation dans les autres secteurs de l'économie, bref assurer le décollage et le passage aux étapes supérieures de la croissance. Or, l'agriculture marocaine continue de s'enfoncer dans un déclin historique implacable, la dépendance alimentaire du pays prend des dimensions dramatiques et la situation sociale dans les campagnes est des plus inquiétantes. De surcroît, après avoir englouti tant de capitaux publics, le secteur agricole n'a jamais pu assurer une contribution un tant soit peu significative aux finances publiques. Au demeurant, quoi de plus significatif à cet égard que l'impôt agricole, le seul impôt direct concernant l’agriculture, après avoir représenté une proportion tout à fait dérisoire des recettes fiscales de l'Etat pendant deux décennies,vient d’être purement et simplement supprimé, pour une période allant jusqu'à l'an 2000 ? Comment donc expliquer de tels paradoxes ? Par quels cheminements d'idées et de faits comprendre la faillite d'une politique pourtant si ambitieuse à l’origine ? Existe-t-il une voie de salut et si oui quel en est le sens ? Cette étude essaie d'apporter quelques réponses à ces questions en plusieurs étapes. La première partie tente d'abord d'identifier le modèle agroalimentaire édifié, d'en saisir les déterminants et de caractériser les instruments de politique économique et financière mis en œuvre à cette fin. Ensuite, L'étude s'attache dans une deuxième partie à apprécier les résultats obtenus à l'issue d'une expérience de près de deux décennies et par là-même prendre la mesure de l'impasse où le modèle en question a conduit le pays. La dernière partie met en évidence les mécanismes par lesquels dépendance alimentaire et dépendance financière s'alimentent mutuellement dans un engrenage infernal, engrenage qu'il n'est possible de «casser» que par la remise en cause radicale des choix adoptés jusqu'à présent.

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N° de la microfiche : 042978



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