Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Ce travail concerne l’étude de l'encadrement technique nécessaire à la mise en œuvre des programmes de développement agricole en général, et la mise en oeuvre d’une stratégie de développement rural dans les zones de montagne en particulier. En fait, le Ministère de l'Agriculture a entamé une large réflexion sur une nouvelle démarche pour l'élaboration d'une stratégie nationale de développement rural intégré et participatif. Le concept de développement rural doit s'articuler sur cinq idées forces : La première idée est que le développement rural doit être défini comme une réalisation du potentiel de talents et de possibilités des hommes et des terroirs. A ce titre, le développement est un phénomène total (intellectuel, culturel, social, économique, technologique, biologique,etc.). La deuxième idée est que le développement est l'affaire de tous ceux qui sont concernés par celui-ci, c'est-à-dire les agriculteurs, les villageois, les élus, les associations, les départements techniques et les autorités. La troisième idée est que I'échelle d’intervention, quelle que soit son registre principal d'action, est multiple et qu'il ne peut y avoir de préférence immédiate à prendre quant à la dimension du champ d'intervention : exploitations, villages, communes, vallées, régions, nation. L'important est l'efficacité et l'adéquation des démarches. La quatrième idée est que la réflexion, les études et les actions de développement doivent être menées en liaison avec les bénéficiaires ou les acteurs et doivent donner lieu aux évaluations critiques, mises au point et réorientations nécessaires. La cinquième idée est que les recherches sur le développement doivent être largement diffusées par tous les moyens possibles aux personnes concernées, quitte à ce que celles-ci demandent des suppléments d'information, des aides, la participation des analystes, mais en laissant la totalité du processus entre les mains des acteurs. La mise en œuvre d’une telle conception du développement rural doit reposer sur les trois principes de base suivants : La concertation permanente entre les partenaires impliqués et en premier lieu les populations bénéficiaires, l'intégration et la coordination des actions des différents acteurs (agriculteurs, villageois, associations professionnelles, élus, opérateurs économiques, départements techniques et autorités), la mise en place de modalités efficaces de mobilisation et d'utilisation des ressources financières.