Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La prise en considération des problèmes de I'environnement est désormais une préoccupation universelle, elle concerne I'ensemble des activités, même extra économiques et industrielles (par exemple : la collecte des déchets ménagers et l'entretien des espaces urbains) pour poser le problème de l'aménagement des territoires, dans son ensemble. Cette préoccupation est «totale», et variable d'un pays à l'autre, selon le degré d'industrialisation, des technologies appliquées et selon les politiques appliquées pour la sauvegarde à la fois de l'outil industriel de production et la protection de l'espace naturel. C'est dans ce contexte que se dessine au Maroc une politique, certes timide, de l'environnement. Cette préoccupation a un coût économique et financier, il est immédiat pour l'entreprise et à terme pour la collectivité. Ce document illustre cet état de fait à travers l'étude du cas de la ville de Safi. Cette préoccupation se heurte à des intérêts, longtemps très bien installés, sans se préoccuper de cette nouvelle donne. que la conscience universelle tente d'introduire dans chaque programmation d'activité industrielle, comme une nouvelle approche de produire et de consommer. Ce qui implique des rapports conflictuels entre deux types d'économie : une économie liée par le temps qui permet d'amortir le capital à échéance fixe, avec un coût minimal et un profit maximal , et une économie qui tient compte du temps qui consiste à prolonger au maximum le contenu-richesse de l'espace, afin de le léguer aux générations futures. Dans cet esprit, la notion de substitution a vu le jour dans le domaine de l'énergie renouvelable, cas du vent pour la production de l’électricité, conjugué avec les besoins des marchés, notamment au regard des prix des produits et de la pollution pour l'environnement. Faut-il entendre que le développement économique est égal à un processus de croissance qui est l'objectif des entreprises et de la société tout entière? Et il faut y comprendre que rien ne doit entraver l'action des entreprises dans les domaines de l'eau, de la vie urbaine, de la beauté des campagnes, de la propriété des côtes, etc.? Plus encore, existe-t-il une activité productive, ou consommatrice, qui n'implique pas un dommage pour l'environnement? sinon quelle technologie adéquate pour y faire face? La notion du dommage peut être individuelle (comportement individuel à l'égard de son environnement) et collective (les règles communes, en termes des valeurs et d'éthique). Dans ce cadre, il y a lieu de définir des choix collectifs par la distinction et la définition des rôles : de l'Etat, des entreprises, des associations et de l'individu.