Auteur :
Bouba
Zineb,
Azeroual
Abdelhak
Année de Publication :
2022
Type : Etude
Thème : Société
Couverture : Maroc
Il subsiste dans le monde une sous-utilisation de la main-d’œuvre féminine au regard des disparités de genre dans la participation au marché du travail, plus particulièrement, dans les économies émergentes et en développement. Plusieurs travaux de recherche en la matière 1 ont soulevé que les inégalités de genre pénalisent le potentiel de croissance de l’économie et constituent un frein majeur à l’amorce d’un processus de convergence vers les économies avancées.
L’utilisation de la main d’œuvre (UMO) au Maroc n’a contribué que de manière marginale à l’accroissement du PIB par habitant, alors qu’elle explique une part importante du revenu par habitant des pays avancés. Au Maroc, l’analyse des composantes de l’utilisation de la main d’œuvre fait état d’une contribution négative et contraignante de la baisse de l’activité des femmes à la croissance PIB par habitant. La crise engendrée par la pandémie de la Covid-19 a amplifié cet impact, en raison de l’accentuation de la fragilité déjà bien existante de la situation des femmes marocaines sur le marché du travail.
Tout en tenant compte de ce contexte et réalités, les recommandations mises en exergue dans le Rapport sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD) appellent à ce que l’autonomisation économique des femmes soit érigée en priorité nationale et un gage pour l’instauration des bases d’un développement inclusif. Pour y parvenir, une multiplicité de cibles à atteindre en la matière a été identifiée par ledit Rapport, en l’occurrence, l’accroissement progressif du taux d'activité des femmes pour s’établir à 45% à l’horizon 2035.
Dans ce sillage, le présent Policy-Brief quantifie, moyennant une approche comptable, l’effet de la sous-utilisation de la main d’œuvre féminine sur le niveau de vie au Maroc, ainsi que les gains potentiels associés à une progression de l’insertion des femmes dans le marché du travail à la lumière des recommandations du NMD.