Auteur :
Moufaddal
Mohammed
Année de Publication :
2008
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Etat – Politique
Couverture :
Maroc
La situation actuelle des formations forestières [et péri-forestières] - caractérisée par le Programme Forestier National - a permis de constater que le taux de boisement Maroc – déjà faible (9% des 710 000 km2 que couvre le territoire national) - régresse chaque année de presque 30 000 ha, du fait de la forte pression anthropique, la déforestation, et une gouvernance des ressources qui doit être améliorée. Pour rester dans les limites du thème de cet essai, le diagnostic issu de nos recherches et les analyses des experts mettent en avant un certain nombre d'inadéquations. La plus pertinente est l'incompatibilité entre les systèmes politiques, les systèmes sociaux et les systèmes écologiques en présence. Cette inadéquation entraîne de profonds déséquilibres dans l'exploitation des ressources naturelles. A leur tour, ces déséquilibres affectent historiquement et durablement la société de manière négative. Ce constat nous amène à questionner les régimes de gouvernance des ressources naturelles mis en oeuvre au Maroc. Quelles sont les orientations politiques et les pratiques de gouvernance des ressources naturelles ? Quels sont les instruments légaux en vigueur ? Où se trouve la niche de la prise de décision ? Quelles sont la nature et la structure de la décentralisation, de la recomposition territoriale, du renforcement des instances élues, communales et régionales par rapport aux questions des pouvoirs sur les ressources et de la démocratie locale ? Quels sont les rapports entre le «centre» et la « périphérie »? La présente contribution se propose de répondre à ces interrogations et de mesurer les effets des politiques sur le bien-être rural, les stratégies de développement local et la durabilité environnementale en général, et forestière en particulier. Notre contribution se veut une analyse géo-historique de la décentralisation au
Maroc. Son apport sur les plans politique et pratique se situe dans les recommandations qu'elle formule pour : (i) une gestion durable des forêts - particulièrement l'interface agriculture/forêt ; (ii) une amélioration des politiques et des pratiques de transfert des pouvoirs de gestion du « centre » à la « périphérie ».