Auteur :
Nga Ndjobo
Patrick Marie,
Abessolo
Yves André
Type : Article
Thème : Travail et Emploi
Couverture : Cameroun
Cet article effectue une analyse des impacts de l’éducation sur le comportement de l’offre de travail, notamment en termes de décision de participation et de niveau d’emploi et de chômage des actifs sur le marché du travail au Cameroun, à travers un modèle logit multinomial emboîté.
Utilisant les données de la base ECAM III recueillies en 2007, nous trouvons que les individus qui constituent l’offre de travail faisant face à quatre alternatives (activités domestiques, secteurs informel, public formel et privé formel) choisissent de travailler dans les segments du marché du travail qui valorisent le moins leur niveau d’éducation. Ainsi, pour ces individus, il est plus probable de choisir d’exercer dans les secteurs d’activités associés à des niveaux d’éducation inférieurs à ceux des autres secteurs. De même, ces individus ont tendance à orienter leurs choix en priorité vers des secteurs d’activités dans lesquels les niveaux d’éducation moyens sont au plus équivalents aux leurs. Ainsi donc, les signaux que les individus adressent à l’endroit des employeurs, qui se traduisent par des demandes d’accès à certains secteurs d’activités plutôt qu’à d’autres sont déterminés, de manière évidente, par les dotations en éducation dont disposent les uns et les autres. De plus, la participation à un secteur du marché du travail au Cameroun est une fonction décroissante du revenu imputé moyen et des heures travaillées moyennes qui y sont établis.