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MAROC : Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par SAR la Princesse Astrid, Représentante de SM le Roi (25 > 30 novembre 2018

Auteur : L’Hoost Fabienne, Decoster Wouter
Date de publication : 30/11/2018
Type : Etude
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

L’économie marocaine a connu une profonde transformation au cours des vingt dernières années grâce à la libéralisation du marché, à la restructuration du système financier, au renforcement de l’État de droit et à l’amélioration des services publics. De solides investissements et la mise en œuvre d’une politique anticyclique après la crise économique de 2008 ont permis au Maroc de devenir plus fort. Le FMI s’attend à une croissance stable d’environ 4% pour les années à venir. Grâce à sa professionnalisation, l’importance de l’agriculture dans le PIB marocain est restée relativement stable au cours des dernières années (14% en 2017). La part du secteur secondaire a fluctué quant à elle autour de 30% depuis plusieurs décennies. Mais derrière ce statu quo apparent, un changement important s’est profilé. Bien que l’exploitation du phosphate reste toujours un des piliers de l’économie marocaine, l’industrie traditionnelle (comme celle du cuir et du textile) s’efface devant les secteurs de l’automobile, de l’aérospatial et autres. Enfin, le secteur des services, qui a connu un lent démarrage, affiche actuellement une croissance modérée.
La situation macroéconomique marocaine est actuellement très favorable. Le Maroc affiche en effet une croissance de l’inflation annuelle exceptionnellement stable, ce qui contraste avec la situation de la région MENA où au cours des 15 dernières années l’inflation dépassait les 5%. En raison d’une inflation inférieure aux prévisions et pour stimuler la croissance, le taux d’intérêt depuis mars 2016 a atteint le niveau historiquement bas de 2,25%. Le gouverneur de la Banque centrale a confirmé en mars 2018 que ce taux d’intérêt resterait inchangé pour l’avenir proche.
Tout comme l’inflation et les taux d’intérêt, le dirham marocain (MAD) est également stable. Celui-ci est lié à un panier de monnaies composé à 60% d’EUR et à 40% d’USD. Les institutions internationales telles que le FMI insistent pour que le Maroc abandonne ce lien et laisse sa monnaie fluctuer librement. Cela permettrait à la Banque centrale de poursuivre une politique plus adaptée au contexte économique du pays. On s’attend donc à ce qu’un assouplissement du taux de change survienne dans les années à venir.
Depuis les années ’90, le Maroc s’est de plus en plus ouvert au commerce extérieur. Les droits d’importation pour les produits industriels comptent parmi les plus bas du monde. Les nombreux accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux témoignent également de cette ouverture. L’Accord d’association entre le Maroc et l’Union européenne définit les relations commerciales entre les deux partenaires depuis 2000. Ces dernières années, d’autres traités ont également vu le jour dans la région : celui de la Zone de libre-échange continentale africaine est le plus récent et semble le plus prometteur.
Le Maroc souffre traditionnellement d’un déficit de sa balance commerciale. Le montant de ce défi-cit dépend principalement des prix mondiaux de l’énergie (importation) et du phosphate (exportation) ainsi que du rendement des récoltes agricoles. La balance des services est quant à elle positive, principalement grâce à la robustesse du secteur touristique. Les véhicules, les produits agricoles, les produits alimentaires et les phosphates sont les produits les plus exportés, tandis que les biens d’équipement et les biens de consommation sont les plus importés. Tant à l’importation qu’à l’exportation, l’UE s’impose comme le principal partenaire commercial et la Belgique joue un rôle de premier plan.
Le royaume chérifien se positionne comme une destination attractive pour les capitaux étrangers depuis la publication en 1995 de la Charte des Investissements. Grâce à cette Charte, des zones industrielles modernes se sont développées, des avantages fiscaux et des subventions ont été ac-cordés de même que des financements à bas coût. Divers plans d’investissement, chartes et lois concernant les partenariats public-privé (PPP) ont vu le jour au cours des dernières années. Les incitants financiers, la stabilité politico-économique du pays et la possibilité d’utiliser le Maroc comme tremplin pour une nouvelle expansion en Afrique ou au Moyen-Orient, sont autant de raisons qui attirent les investisseurs au Maroc. Le Maroc est de-venu l’une des principales destinations des investissements directs étrangers en Afrique. En même temps, le royaume chérifien investit de plus en plus, principalement sur le continent africain.
Selon divers indicateurs, tels que le « Rapport annuel sur la compétitivité mondiale » du Forum économique mondial 2017-2018 et l’« Indice de la facilité de faire des affaires » publié par la Banque mondiale, le Maroc est devenu ces dernières an-nées un partenaire plus facile et plus stable pour faire des affaires. Cependant, la capacité d’innovation et le niveau d’éducation restent des obstacles. Selon Credendo, l’assureur public belge, les risques liés aux activités commerciales avec le pays et aux investissements sur le territoire marocain sont également assez limités.

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