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Diagnostic Stratégique de l’émergence économique du Maroc

Auteur : Lo Moubarack
Année de Publication : 2019
Type : Rapport
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Le présent document a pour objet de faire l’évaluation de l’état d’avancement du Maroc dans sa marche vers l’émergence économique. Il s’appuie sur l’approche retenue dans l’ouvrage «l’émergence économique des nations : définition et mesure » de Moubarack Lo (2017) .
Le diagnostic stratégique de l’émergence du Maroc a permis de relever les points ci-après :
• En 2017, le Maroc réalise une performance relativement satisfaisante, concernant l’indice synthétique d’émergence économique (ISEME), avec un score de 0,55 sur 1. Il se classe au 2ième rang africain, derrière l’Afrique du Sud et devant l’Égypte, et au 32ième rang mondial, sur un total de 104 pays. Il se retrouve ainsi dans la catégorie des pays dits « émergents »;
• Les meilleurs scores du Maroc sont enregistrés dans la dimension « richesse inclusive » (tirée notamment par une forte amélioration de l’espérance de vie) et dans la dimension « dynamisme économique et cadre macroéconomique sain », avec néanmoins un essoufflement du rythme de croissance économique, dénotant un besoin urgent d’une relance des moteurs de la croissance du pays ;
• La transformation structurelle du pays progresse timidement. Elle pâtit du rythme lent de développement de l’industrie couplé à une productivité relativement faible, y compris en comparaison avec les pays de niveau proche de développement comme la Tunisie
• Le Maroc a fortement renforcé sa présence sur les marchés mondiaux de la manufacture à technologie d’intensité moyenne, tout en diversifiant ses produits d’exportations, dans le cadre de sa stratégie de promotion de nouveaux métiers mondiaux (aéronautique et automobile, par exemple) et de consolidation des métiers traditionnels (comme l’engrais phosphaté). Toutefois, le pays peine à se déployer dans le segment des produits à haute technologie et se trouve donc placé sous le risque de ce que les économistes appellent «la trappe des pays à revenus intermédiaires ».
Ces constats ont permis de définir un certain nombre de scénarios pour l’évolution future de l’économie marocaine : (i) un scénario tendanciel ; (ii) un scénario moyen ; (iii) un scénario d’accélération.
Le dernier scénario fait l’hypothèse d’une forte accélération dans la dynamique des différentes variables entrant dans le calcul de l’ISEME. Le scénario moyen considère une évolution moyenne sur les différents paramètres entrant dans le calcul de l’ISEME. Ce scénario reflète une évolution de l’économie à mi-chemin entre l’évolution tendancielle (scénario 1) et l’accélération (scénario 3).
Le scénario d’accélération ferait du Maroc un pays pré-développé dès 2025, avec un score de 0,813. Nous ne l’avons pas retenu. Dans le scénario moyen, le Maroc devient un pays émergé dès 2025 (avec un score de 0,733 proche de celui de la Turquie de 2017) et pré-développé en 2030 (avec un score de 0,836 proche de celui de l’Irlande de 2017). En 2040, il obtiendrait un score de 0,912 presque égal à celui de la Chine de 2016.
La réalisation du scénario moyen suppose l’atteinte des résultats suivant :
• Un PIB par habitant PPA de 14 100 dollars en 2030 (et de 22.960 dollars en 2040), ce qui correspond à une accélération de 5% en moyenne par an du taux de croissance du PIB par tête et une croissance soutenue du PIB ;
• Un niveau d’investissement de 35%, ce qui correspond à un redoublement des efforts actuels, à travers la mise en place d’un ensemble de réformes d’amélioration du cadre des affaires et une dynamisation de l’investissement domestique (surtout privé) ;
• Une plus grande attractivité des IDE. Ceci implique que plus d’investisseurs étrangers investissent massivement dans les secteurs clés de l’économie, tout en se servant au maximum du tissu économique domestique ;
• Une augmentation de 140% des rendements des céréales (atteignant 4.227 kilogrammes à l’hectare en 2030, contre 1.758 kilogrammes en 2017), alimentée par une forte amélioration des méthodes de production agricole ;
• Une valeur ajoutée manufacturière plus importante de l’ordre de 25% du PIB en 2030, contre à peu près 16% en 2017 ;
• Une intensification de l’activité industrielle qui devrait passer en moyenne de 26%, actuellement, à environ 35% du PIB en 2030 ;
• Des exportations qui deviennent de plus en plus importantes, avec un niveau de concentration encore plus faible. Ceci suppose, donc, une transformation structurelle plus profonde de l’économie avec l’émergence de plus de secteurs à forte valeur ajoutée et proches du centre de la carte espace-produit, donc une économie plus sophistiquée produisant des produits plus complexes ;
• Un niveau d’inflation toujours maîtrisé, comme c’est le cas actuellement ;
• Une surface budgétaire plus importante, afin d’obtenir un solde budgétaire respectant l’objectif de -2% au plus et la poursuite de la bonne gestion de la dette ;
• Une balance courante traduisant une meilleure maîtrise des équilibres extérieurs avec idéalement un solde positif ;
• Et, enfin, un niveau d’espérance de vie de 82 ans en 2030 au lieu de 75,8 années, en 2017.

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