Auteur :
Piveteau
Alain,
Collectivite Auteur :
Université du Québeq
Année de Publication :
2008
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Industrie
Couverture :
Maroc
Comme d’autres pays, le Maroc a fondé son décollage industriel sur des activités de main d’œuvre en s’appuyant sur des relations productives et commerciales étroites avec le marché Européen. A ce titre le secteur du textile et de l’habillement a joué un rôle central depuis l’implantation d’industriels français au Maroc dans les années 1940. Dans une première phase d’ouverture sur le marché international, parallèle à la stratégie nationale d’imports/substitutions, les activités vont se développer en tirant parti des opportunités d’exportation vers les marchés de grandes puissances voisines jusqu’en 1991, les investissements de délocalisation représentent 30% des investissements textiles au Maroc. Le développement de ce secteur d’activités, essentiel pour sa contribution générale aux exportations du pays et à l’emploi industriel, va s’appuyer très fortement sur les marchés extérieurs.
La présente réflexion consiste à analyser les modalités et les conditions de maintien ou du redéploiement d’une industrie manufacturière d’un paye du sud de la méditerranée dont la croissance fût principalement fondée sur les délocalisations de sous- traitance des industries européennes. Les trajectoires de localisation dont il sera question sont donc étudiées sous l’angle , finalement peu abordés dans les travaux sur les délocalisations, de leurs effets différenciés dans le temps et dans l’espace , sur une industrie du sud , fondée initialement sur le démembrement de la production textile en Europe, l’industrie marocaine du textile et de la confection voit aujourd’hui les conditions de son développement bouleversées sans pour cela que ne soit remis en cause le rôle clé des délocalisations . Ce fait de long terme permet d’interroger empiriquement l’impact des délocalisations sur l’industrialisation du pays d’accueil. La matière des réflexions provient en premier lieu, d’une exploitation des études macro- sectorielles et de la documentation institutionnelle. Elle est aussi constituée de résultats provisoires d’enquêtes menées dans le deuxième pôle de concentration des activités textile –habillement du pays Tanger. On se pose en effet l’hypothèse à infirmer, nuancer ou confirmer que les changements en cours dans le secteur textile au Maroc sont le produit d’arrangements nouveaux établis à des niveaux globaux /nationaux et à des niveaux locaux .