Auteur :
Baranger
Frédéric
Type : Etude
Thème : Equipements et infrastructures
La première chose qui frappe lorsque l’on contemple l’état des infrastructures sur le continent africain est leur faible quantité par rapport aux besoins. La situation est particulièrement détériorée dans le secteur de l’énergie. Trente pays africains subissent des perturbations dans leur alimentation électrique qui coutent à l’économie africaine entre un et deux points de croissance par an. La consommation d’énergie des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) par habitant est aujourd’hui plus du double de celle de l’Afrique. Seule 60% de la population a accès à des sources d’eau de qualité. En quarante ans (1970-2010), les terres irriguées n’ont progressé que de quatre millions d’hectares sur le continent, un chiffre à comparer aux 25 millions d’hectares ouverts en Chine et 32 millions d’hectares en Inde. La situation n’est guère meilleure dans les transports. L’Afrique compte une densité de routes cinq fois moindre que les BRIC. Les coûts logistiques, qu’ils soient mesurés en temps ou en dollars, sont près de deux fois plus élevés en Afrique que dans les BRIC. En cause : une gestion publique souvent dictée par des impératifs plus politiques qu’économiques (exploitation en deçà des coûts de revient, subvention - voire gratuité - des services…), une corruption endémique, trois décennies de sous-investissement et des plans d’ajustement qui ont utilisé les infrastructures comme principale variable.