Auteur :
Chkir
N.,
Trabelsi
R.,
Bahir
M.
...[et al.]
Année de Publication :
2008
Type : Article
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc
Les eaux souterraines des régions arides et semi-arides sont soumises aux incidences des conditions climatiques et des pressions anthropiques. Dans le cas des aquifères côtiers, la vulnérabilité qui en découle est accentuée par le risque de l’intrusion marine. L’application conjointe de plusieurs méthodologies hydrodynamiques, hydrochimiques et isotopiques à deux aquifères côtiers en régions arides au Sud Ouest du Maroc et au Sud-Est de la Tunisie a permis d’établir un diagnostic de l’état actuel de ces aquifères et des risques auxquels ils sont soumis. L’avancée du front marin est plus nette dans la Plaine de la Jeffara (Tunisie) avec des ressources importante mais une recharge récente limitée et une contribution très significative des eaux fossiles. Dans le bassin d’Essaouira, les ressources en eaux sont moins importantes mais le taux de recharge récent est plus nettement tracé par l’approche isotopique. Dans le bassin d’Essaouria, les eaux considérées anciennes sont des eaux post nucléaires alors que dans la plaine de la Jeffara, les eaux dites anciennes sont des eaux fossiles des périodes humides du Pléistocène. La plaine de la Jeffara semble donc plus vulnérable à l’intrusion marine que le bassin d’Essaouira, d’ailleurs ce phénomène est déjà identifié le long de la frange côtière. Par contre, le bassin d’Essaouira est plus vulnérable aux sécheresses climatiques car sa recharge est entièrement dépendante des eaux météoriques contrairement à la plaine de la Jeffara alimentée par les eaux fossiles. Ce constat devrait être intégré dans une stratégie de gestion dirigée vers une sauvegarde des ressources.