Collectivite Auteur :
Fance Nature Environnement
Date de publication : 05/06/2008
Type : Article
Thème : Territoire
Couverture :
Maroc
France Nature Environnement, la Fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement (APNE), a pu mener, grâce aux 3 000 associations qu’elle représente, cette étude associative sur la présence des APNE dans les Conseils de développement (CD), et la prise en compte dans ces derniers du développement durable (DD) et de l’environnement.
Dans une optique de DD, la France cherche à définir l’échelle adéquate pour la gestion et la protection de notre patrimoine naturel. C’est dans ce cadre que s’insère cette étude. Si elle n’apporte pas de réponses à la problématique évoquée, elle étudie ce que peut apporter le niveau intercommunal Pays et Communautés d’agglomération à la mise en oeuvre du DD et de la protection de l’environnement.
La première étape de l’étude a été d’identifier, par l’envoi d’une enquête à ses membres, les associations disposant d’un représentant au sein de CD. Dans une deuxième étape, à ces représentants identifiés (119 titulaires pour 47 associations présentes sur 12 régions) FNE a envoyé une enquête qualitative portant sur la participation de ses associations au sein des CD et la manière dont celles-ci jugeaient de la prise en compte du DD et de l’environnement. Voici les principaux points que l’on peut tirer des retours :
Concernant les associations et leur engagement dans le CD :
Sans surprise, c’est d’abord la préoccupation de la protection de l’environnement qui motive les représentants de nos associations ; mais certains d’entre eux travaillent toutefois dans des commissions traitant de l’économie.
Les caractéristiques de l’engagement militant se reconnaissent dans les retours obtenus :
o 30% des représentants qui ont retourné le questionnaire sont membres titulaires du Bureau du CD ; dans 2 cas ils en sont même président ;
o 34% des représentants ont des difficultés à participer aux réunions (horaires peu compatibles avec l’activité professionnelle, problème de disponibilité des bénévoles).
Les associations ont parfois du mal à percevoir le rôle et le statut des différents acteurs territoriaux et les différents processus d’aménagement du territoire.
Concernant la prise en compte du développement durable au sein du CD :
68% des CD de l’enquête affichent des objectifs de développement durable (charte, contrat de Pays ou d’Agglomération, SCOT, Agenda 21 local, etc.).
Les actions dites de DD sont dans des domaines divers : déchets, énergie, transports, eau, patrimoine naturel, air-bruit pour les principaux.
Le DD est abordé dans la moitié des cas de façon cloisonnée, dans l’autre moitié de façon transversale. Ceci montre qu’il n’y a pas vraiment de méthode d’approche partagée pour cette problématique. De plus, pour les représentants associatifs, le DD fait encore l’objet d’une certaine frilosité ou divergence de point de vue et il est trop souvent l’objet de communication plus que d’action de la part des élus.
Il est difficile de juger de la pertinence des actions car peu de CD, seulement dans 16% des cas, les évaluent (mais les CD sont souvent jeunes). Néanmoins, 36% des personnes interrogées considèrent que lorsqu’une dynamique de DD est incitée au niveau du CD, un impact sur les intercommunalités se fait sentir.
Conclusion et intérêt de participer à un CD pour une APNE :
1 représentant sur 3 est satisfait de sa participation au CD en tant que défenseur de l’environnement et 37% se disent satisfaits de la prise en compte du DD au sein du CD.
63% estiment que leur participation au CD en tant que défenseur de l’environnement a une influence sur la politique locale. Mais l’engagement des militants repose plus sur une conviction que sur une efficacité avérée des actions liées au DD.