Auteur :
BISSIRIOU
Gabriel M.
Année de Publication :
2007
Type : Article
Thème : Développement humain
Couverture :
Maroc
Cet article se propose d’utiliser le modèle Principal-Agent pour analyser les déterminants institutionnels et contractuels susceptibles
d’améliorer l’efficacité du mécanisme d’octroi et d’affectation de l’aide. S’inspirant de la structure formalisée de Svensson (2000) sur la crédibilité d’engagement des donateurs altruistes du Nord à assurer la consommation du pauvre au Sud, le modèle s’intéresse aux mécanismes d’incitation des acteurs institutionnels impliquées dans la chaîne de délivrance de l’aide. Il se différencie principalement de celui de Svensson (2000) par la recherche d’un partenariat global et des engagements mutuels au Nord et au Sud concernant la production du bien public mondial qu’est l’accroissement de la consommation du pauvre au Sud. Si l’aide est considérée comme un contrat où un donateur du
Nord cherche à transférer une aide exogène à deux pays bénéficiaires du Sud pour en réduire la pauvreté, il n’en reste pas moins que son anticipation affecte négativement les motivations des gouvernements récipiendaires à élaborer des politiques appropriées. Pour atténuer les conséquences du dilemme du Samaritain , nous montrons qu’à défaut d’assurer des contrats optimaux de premier et de second rang, la délégation de la règle d’allocation de l’aide à une institution multilatérale (exemple : Banque mondiale) au mandat antipauvreté
peut permettre aux deux acteurs fondamentaux de la relation Principal-Agent de résoudre les problèmes d’incohérence temporelle et
d’agence (aléa moral, anti-sélection) auxquels ils se trouvent confrontés et ainsi rapprocher l’équilibre sous optimal discrétionnaire de l’optimum de second best, plus réalisable.