Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

L’inondation se présente comme un risque naturel de plus en plus récurrent à travers le monde et sous divers types de climats (Grouillet et al., 2015 ; Schilling et al., 2012 ; Salama et al., 2012). De plus, avec les changements climatiques, la susceptibilité des bassins versants à être affectés par des inondations devient de plus en plus grande (Grouillet et al., 2015 ; Moss et al., 2010 ; Lorenzo et al., 2016 ; IPCC, 2007). Il s’agit essentiellement d’une baisse dans les précipitations et une augmentation dans la fréquence des évènements pluviométriques intenses conduisant ainsi à davantage d’inondations (Allan and Soden, 2008 ; Aresmouk, 2001).
Le bassin versant de l’Ourika n’est pas épargné de cette situation. En effet, ce bassin a connu de nombreux réaménagements comme l’ensemble du territoire marocain à travers l’intensification de l’activité agricole et la pression sur la couverture forestière, ce qui a contribué à une modification du ruissellement et des écoulements de surface (Babqiqi and Messouli, 2013 ; El Alaoui El Fels and Saidi, 2014).
Toutefois, après la crue catastrophique de 1995, de nouvelles orientations de gestion ont été édictées. Dans ce sens, Le Haut-commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification a mis en place divers aménagements de lutte antiérosive. Ainsi, il y a eu lieu à proscrire les exploitations et à mette en place plusieurs reboisements et aménagements sylvo-pastoraux (HCEFLCD, 2002). Ce travail a pour objectif d’évaluer l’impact des aménagements réalisés dans le bassin versant sur la modération des crues.