Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Dans l’objectif de quantifier et de prévoir l’impact sur la nappe d’une source de pollution diffuse (épandage de pesticide), un suivi pendant une période de trois mois des transferts hydrique et de soluté (traceur: KBr et pesticide: Carbofuran) dans la zone non saturée d’un sol agricole, a été mené sur une parcelle d’un site expérimental dans la région de Mnasra qui connait une agriculture intensive. En parallèle, nous avons effectué des simulations numériques en développant un modèle numérique mécaniste pour simuler les transferts hydriques et l’évolution du Carbofuran dans le sol. Les équations décrivant ces transferts sont couplées à différents termes « puits-source » qui représentent les phénomènes de dégradation et d’adsorption. Afin de respecter les conditions naturelles du suivi dans le champ, les différentes données requises par le code, incluant les données pluviométriques journalières, tels que ; les précipitations, l’évapotranspiration les températures minimales et maximales ont été relevées par la station météo au niveau du site expérimental. Les valeurs moyennes des paramètres hydrodynamiques du sol ont été calibrées en se basant sur des valeurs initiales mesurées in-situ par l’infiltomètre à disque. D’autre part, les paramètres physico-chimiques du pesticide ont été calibrés en se basant sur des valeurs initiales trouvées dans la littérature.
Les résultats des expériences de suivi à l’échelle de la parcelle ont été utilisés pour évaluer le modèle numérique qui a été développé au laboratoire (LIRNE). La confrontation expérience/ simulation est satisfaisante. Le modèle reproduit de façon correcte les teneurs en eau et le déplacement de soluté (traceur et carbofuran) dans les différents profils du sol étudiés jusqu'à 60 cm de profondeur.
Finalement, pour mieux comprendre les processus impliqués dans le transport du Carbofuran et la prédiction de son devenir dans le sol, nous avons prolongé les périodes de simulations au delà des trois mois de suivi. Ainsi, nous avons proposé différents scénarios sur la mobilité et la transformation du pesticide jusqu’à 150 cm de profondeur, en restant dans les conditions naturelles du champ.