Collectivite Auteur :
UNEP
Date de publication : 29/09/2010
Type : Rapport
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture :
République démocratique du Congo
La Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique signée par 52 pays africains le 29 août 2008, engage ces pays à mettre en œuvre les 11 actions prioritaires contenues dans cette Déclaration, afin de résoudre efficacement les problèmes liés à l’interface santé environnement.
Pour traduire cet engagement en actes, le Congo a mis en place un groupe national de travail (GNT) qui a procédé à l’analyse de la situation et d’estimation des besoins. Ce groupe est composé par des experts des institutions publiques et privées, des ONG, associations et des collectivités locales.
L’exercice consiste à relever d’une part, l’analyse de la situation et d’autre part, l’estimation des besoins à partir des données disponibles dans le pays. Le travail réalisé par le groupe d’experts a abouti à la production d’un rapport. Ce dernier est composé de cinq (5) sections qui sont :
• Les informations générales du Congo ;
• Les indications sur les facteurs de risques environnementaux pour la santé et l’intégrité des écosystèmes ;
• La situation des actions prioritaires de la déclaration de Libreville insiste, entre autres, sur l’alliance stratégique santé environnement, les programmes intersectoriels et, l’expertise dont dispose le pays dans le domaine de l’étude ;
• Les besoins en matière de santé et d’environnement ;
• Les priorités nationales.
Au Congo, on rencontre les écosystèmes suivants : l’écosystème forestier, l’écosystème de savane humide, l’écosystème de savane sèche, les zones inondées, l’écosystème côtier, l’écosystème des montagnes, et les mangroves. Les différents écosystèmes sont de manière générale jugés peu perturbés.
Plusieurs risques naturels sont présents au Congo, dont les érosions, sur la côte congolaise et sur le continent, les inondations, l’élévation du niveau de l’océan qui pourrait gagner 50cm d’ici 2100 et l’augmentation de la salinité.
S’agissant des risques résultant de l’activité humaine, l'action de l'homme était, jusqu'au début du XXème siècle surtout orientée sur des activités de chasse et de cueillette. L'intervention directe de l’homme dans l'intérieur des terres, par la recherche de produits forestiers (bois, ivoire, caoutchouc) ou miniers (or, cuivre, diamant et autres), mais aussi l'introduction d'innovations techniques décuplant la force humaine, a modifié profondément l'action de l'homme sur le milieu. Ainsi, l’industrie, l’agriculture, l’urbanisation, les transports, la gestion des déchets, la gestion des produits chimiques, l’exploitation minière, l’exploitation des hydrocarbures, et la pèche sont les principaux facteurs de modification du milieu.
Jusqu'à ce jour, la situation de l’alliance stratégique santé environnement et les réponses politiques dans ces domaines n'ont pas pris en compte l'interaction existant entre les deux secteurs. Néanmoins, on note l’existence des politiques, des législations et des plans stratégiques effleurant ces questions. Cependant, le Congo n’a pas une structure unique intervenant dans la coordination des actions santé environnement.
Sur le plan stratégique, le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) constitue l’unique cadre de référence et de coordination de toutes les interventions en matière de développement. Les résultats attendus visent l’amélioration des conditions de vie des populations particulièrement les plus pauvres.
L’estimation des besoins relève que le Gouvernement doit :
- mettre en place une collaboration active et agissante entre les secteurs de la santé et de l’environnement ;
- établir une alliance stratégique entre la santé et l’environnement comme une base d’action concertée, en vue d’influencer les politiques pour le développement durable ;
- élaborer ou mettre en place tous les cadres nationaux relatifs à l’interface santé environnement ;
- développer et mettre en œuvre un cadre de suivi et d’évaluation pour cette alliance ;
- renforcer et consolider davantage les partenariats entre les ministères responsables de la santé et de l’environnement et, intégrer systématiquement les aspects y relatifs dans les politiques et les programmes nationaux.
En matière de priorités nationales et de mécanismes de réponse, il faut :
- établir une alliance stratégique entre la santé et l’environnement comme base d’action concertée afin d’influencer les politiques pour le développement durable ;
- élaborer ou mettre en place cadres nationaux relatifs à l’interface santé environnement ;
- mettre en place un mécanisme unique de coordination intersectoriel santé environnement ;
- doter ce mécanisme de capacité requise.