Auteur :
El Kettani
Said,
Azzouzi
El Mostafa
Année de Publication :
2006
Type : Article
Thème : Eau douce
Couverture : Maroc
Cette enquête a été entreprise pour évaluer l’impact de la réutilisation agricole des eaux usées brutes, en particulier le risque fécal parasitaire en rapport avec les helminthes. Elle a concerné 214 sujets, âgés en moyenne de 28,6 ± 19,4 ans, 52,8 %de sexe féminin et 47,2 % de sexe masculin, appartenant à deux douars utilisant les eaux usées brutes en agriculture, et 119 sujets, âgés en moyenne de 31,8 ± 19,5 ans, 50,4 % de sexe féminin et 49,6 % de sexe masculin, appartenant à un douar témoin n’utilisant pas les eaux usées. Ces trois douars sont situés aux alentours de la ville de Settat, Maroc. Chaque personne consentante a bénéficié d’un examen clinique complet avec recueil de renseignements anamnestiques, d’un examen somatique et de trois prélèvements de selles trois jours consécutifs. La prévalence des helminthes au niveau de la population exposée est de 4,7 %, elle est nulle au niveau de la population témoin. Cette différence est statistiquement significative. Ainsi, au niveau de la population exposée, environ 1 personne sur 20 est parasitée alors qu’au niveau de la population non exposée aucune personne n’est parasitée. La prévalence est légèrement plus élevée chez les personnes de sexe masculin. Du point de vue âge, ce sont les âges extrêmes qui sont les plus touchés, essentiellement les enfants entre 3 et 14 ans et les personnes âgées de 60 ans et plus. Ascaris lumbricoïdes est l’helminthe le plus fréquemment mis en évidence, avec une prévalence de 4,2 %. L’utilisation des eaux usées brutes en agriculture est responsable d’un risque accru d’helminthiase. Des mesures préventives s’imposent en insistant sur l’éducation sanitaire et le traitement adéquat des eaux usées.