Auteur :
Ben Abbou
M.,
Fadil
F.,
El Haji
M.
Année de Publication :
2014
Type : Article
Thème : Eau douce
Couverture : Maroc
Objectif : Actuellement, le bassin versant de l’Oued Larbâa au Maroc se trouve menacé par une pollution intensive, vu l’énorme volume des rejets, sans aucun traitement préalable, de la ville de Taza. La pollution totale rejetée par la ville de Taza atteindra 30354 m3/j à l’horizon 2015 (RADEETA, 2004). L’utilisation agricole des eaux usées des affluents de l’oued Larbâa est plus intense et vise essentiellement les cultures maraîchères. Cette utilisation s’accompagne de risques sanitaires dont l’évaluation nécessite la connaissance des caractéristiques physico-chimiques et microbiologiques de ces eaux.
Méthodologie et résultats : Les résultats obtenus au cours de cette étude indiquent que la qualité physicochimique et microbiologique des eaux utilisées pour l’irrigation des cultures ne répond pas toujours aux critères d’utilisation de ces eaux dans l’irrigation des cultures maraîchères. Les eaux d’irrigation des stations situées en aval des rejets de la ville de Taza sont polluées sur le plan chimique et bactériologique, se caractérisent par de faible teneurs en Oxygène dissous, des teneurs élevées en matière en suspension (MES), demande biologique en oxygène à 5 jours (DBO5), demande chimique en oxygène (DCO), Nitrate, Orthophosphates et des taux élevés dépassent la valeur limitée pour l’irrigation en métaux lourds tels que le Fer et le manganèse ainsi que par une présence importante de coliformes et streptocoques fécaux qui dépassent les limites fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La protection de ces eaux contre les contaminations diverses est nécessaire et impérative pour que ces eaux servent encore en agriculture.
Conclusion et application des résultats : La contamination des eaux des cours d’eaux récepteurs des eaux usées de la ville de Taza, utilisées dans l’irrigation des cultures situées à leur proximité, les rend impropres à cette utilisation. En fait, une réutilisation de ces eaux serait possible après traitement biologique qui apparait possible selon les valeurs du rapport DBO5/DCO obtenus lors de cette étude, sans ignorer les traitements visant la flore bactérienne détectée qui présente un danger pour la santé des consommateurs des cultures contaminées.