Auteur :
Debbarh
A.,
Hammani
A.
Type : Article
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc
Le périmètre du Tadla a connu, depuis sa mise en eau, une remontée excessive de la nappe phréatique dûe, non seulement à des facteurs naturels mais aussi à des problèmes techniques (percolation d'eau d'irrigation, drainage insuffisant...). Ce phénomène à été accompagné par une dégradation de la qualité des eaux souterraines manifestée par l'accroissement de la salinité et de la concentration en nitrates.
Une étude, menée au périmètre du Tadla pendant les années 90/91 et 91/92, avait pour objectifs, d'une part, l'évaluation des problèmes de drainage et d'engorgement des sols par le diagnostic du réseau d'assainissement et l'étude de la dynamique de la nappe, en établissant son bilan hydrogéologique. Et d'autre part, l'évaluation des problèmes de la qualité des eaux et des sols dans le périmètre du Tadla par le biais d'un diagnostic de la situation actuelle de la pollution de la nappe par les sels et les nitrates.
L'établissement du bilan de la nappe phréatique du Tadla a permis de conclure que les eaux d'irrigation sont la principale source d'alimentation de la nappe dont la réserve augmente avec une moyenne de 60 Millions de m3/an pour le périmètre de Beni-Moussa, et diminue de 4,5m3/an pour le périmètre de Béni-Amir. Le rabattement observé pendant les années de sécheresse était dû, principalement au développement du pompage individuel.
Concernant la salinité, les teneurs en résidu sec de l'eau atteignant jusqu'à 5200mg/1 à l'aval hydraulique du périmètre risquent de poser des problèmes préjudiciables au sol. De même les risques posés par l'eau de l'Oum Er-Rbia pour les cultures sensibles ont été dégagés. En tenant compte de la salinité de l'eau et du sol, un inventaire de cultures qui peuvent être pratiquées est établi. En plus, les besoins en eau de lessivage pour les cultures principales pratiquées ont été quantifiés.
Quant à la pollution de la nappe par les nitrates cette étude a mis en relief l'état de dégradation de la qualité des eaux souterraines posant ainsi un problème préoccupant en raison de l'alimentation en eau potable de la population à partir de cette nappe, mais aussi du fait de l'influence que peut avoir cette pollution sur le barrage El Massira. L'examen des tendances évolutives des teneurs en nitrates au niveau de quelques puits témoins ont montré qu'il y a un accroissement annuel de 5mg/1 dans les Beni Amir et de 4mg/1 dans les Beni Moussa.