Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Cet article propose une vue d’ensemble sur les différentes pestilentes qui ont dépeuplé la ville de Tanger entre 1818 et 1819, essentiellement la peste, ses symptômes, ses phénomènes et la théorie des contagions de cette épidémie. L'article s'étale également sur la vertu spécifique de l’huile d'olive. Ainsi, l'usage interne de cette liqueur peut avoir de bons effets et présenter un remède simple à ces pestilentes. L'usage de l'huile d'olive a été testé à Tanger et a donné de bons résultats. Ainsi, il faut dire que l'on a réussi, avec plus de succès et d’utilité, à étudier et diagnostiquer une épidémie de peste dans cette ville, en suivre les différents symptômes, degrés, périodes et phénomènes. Dans le Levant, et même dans les Etats de Tripoli, Tunis et Alger, la contagion ne suit plus sa vraie carrière, ni obéit plus à ses lois naturelles, puisque là non seulement les chefs de l’Etat, mais les particuliers mêmes, sont désormais persuadés que l'on peut et que l'on doit éviter et éloigner la peste par le moyen des préservatifs et des mesures de précautions. Mais dans l'Empire du Maroc, où tout le monde, depuis le Sultan et les chérifs jusqu'au plus misérable mendiant, cherche à se soustraire à l’infection, l'on a eu, durant l'épidémie, l'occasion passible pour découvrir, observer, suivre et décrire la contagion en faisant des recherches et des expériences les plus studieuses et les plus exactes sur cette terrible maladie dans toute l'étendue de la sphère d'activité du miasme.