Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

On parle fréquemment de l'imagination enfantine et de ses trouvails avec émotion et admiration. Cette imagination était autrefois abondamment alimentée par une tradition orale familiale et sociale que nous supposons être moins vivace aujourd'hui. Cependant, il existe encore des conteurs dans les rues et sur les places, mais les enfants les entourent moins. Beaucoup de contes de grands-mères provoquaient des peurs et des angoisses, et certains relevaient même de la superstition. Ils ne présentaient pas une nourriture de choix à l'imaginaire enfantin. Aujourd'hui, c'est la télévision qui présente aux enfants des histoires fantastiques. La question qui se pose suite à ce changement : comment se construit actuellement l'imagination de l'enfant marocain? Quelle est la part de la source orale traditionnelle? Quelle est l'importance de l'audio-visuel ? Et comment l'enseignant peut-il intervenir? Partant de l'hypothèse que l'école a un rôle à remplir, et que le conte doit avoir une place privilégiée dans les petites classes, ce travail de fin d'études se fixe pour objectif d'étudier l'intérêt que l'enfant porte aux contes et ce qu'il a en mémoire. Ceci se passe par l'étude de la mentalité enfantine, l'universalité des contes et leur rôle privilégié, et aussi par l'étude de la pédagogie du conte.