Auteur(s) :
Angoujard
Jean- Pierre
Collectivite(s) Auteur(s) :
Université Ibn Toufail. Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Kénitra
Type : Article
Titre Publication en série :
Série Colloques et Séminaires : Méthodes actuelle en phonologie et morphologie
Année de Publication :
2001
Langue : FR
Collation :
N° 3,
P. 13-26
: réf.
Mots-clés :
LANGUE ; RACINE DE MOT ; PHONEME ; LANGUE ;
SEMITIQUE ; NASALE.
De tous les processus d'assimilation rencontrés dans les langues naturelles, l'homorganicité des séquences (nasale + obstruante) est l'un des plus répandus. D'une manière générale, on ne peut trouver une telle séquence qui ne soit composée de deux labiales, deux coronales ou deux vélaires. Si le français a développé une nasalisation régulière des voyelles, son orthographe conserve la trace d'une assimilation partielle tout aussi régulière. En japonais, une syllabe ne peut se terminer que par une voyelle, brève ou longue, par une semi-voyelle correspondant à la seconde partie d'une diphtongue, par la première moitié d'une géminée ou par une nasale. Dans ce dernier cas, la réalisation de la nasale est strictement dépendante du contexte phonologique. Cette contrainte d'homorganicité semble bien caractériser l'ensemble des langues naturelles. Le français lui-même, qui, contrairement à l'anglais ne possède pas dans son inventaire consonantique de nasale vélaire. Cette plasticité des nasales ne va pas sans poser des difficultés à l'analyse phonologique. D'un côté on se trouve confronté à deux ou trois phonèmes distincts, individualisés, et qui, en position d'attaque de syllabe, ne sauraient se confondre. De l'autre, cet ensemble paraît se ramener à un trait ou élément unique de nasalité, attendant d'un segment adjacent le choix de sa réalisation effective. Cet article s’intéresse à l'analyse des nasales dans le cadre de la théorie des éléments, à partir d'un ensemble linguistique qui paraît entretenir une attitude ambiguë vis à vis des nasales, respectant ici la contrainte d'homorganicité, la délaissant ailleurs, la contredisant même expressément à un niveau de représentation spécifique (celui des racines), et ce à partir des langues sémitiques.
N° de la microfiche : 043227